Joan Capella. Paris ''a l''horizon

Exposición / Centre d'Études Catalanes / Université de Paris IV - Sorbonne. 9, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie / Paris, Ile-de-France, Francia
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Cuándo:
09 mar de 2012 - 12 abr de 2012

Inauguración:
09 mar de 2012

Organizada por:
Centre d'Études Catalanes

Artistas participantes:
Joan Capella

       

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Descripción de la Exposición

'Maintenant je sais que le but principal du peintre est de se trouver dans le tableau, que l'on travaille avec l'intention de s'y plonger, de le traverser.'

Joan Capella

 

L'art, la peinture peuvent être parfois une forme de fuite. Comme le vieux maître qui s'échappait dans la barque du paysage qu'il avait peint lui-même dans 'Comment Wang-Fô fut sauvé' des Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar, Capella créa des lieux de grâce, d'équilibre et d'amoureuse sensibilité qui nous produisent, encore aujourd'hui, une sérénité esthétique consolatrice. Cette sortie est tout à fait légitime: résister grâce à l'aspiration à la beauté et à la modernité, rêver et faire possible une réalité meilleure dans le territoire limité de la toile, mais qui sert de tremplin pour l'esprit, c'est une forme positive de se révolter contre un entourage hostile.

 

L'humilité et la modestie personnelles de Joan Capella (Montcada i Reixac, 1927-2005) deviennent manifestes quand elles se comparent à la richesse et à la générosité de sa peinture.

 

Ni existentialiste, ni dramatique, elle s'oriente vers une reconstruction de la modernité originelle qui est née dans le Paris des premières décennies du XXe siècle et qui était devenue, contemplée avec nostalgie dans des circonstances souvent sordides, un emblème du bonheur que procurait une liberté sensuelle et cosmopolite, celle d'un Paris plus imaginé que vécu. Capella ne put visiter Paris qu'à un âge mûr, au retour de la démocratie et dans des circonstances familiales favorables. Il avait été décrit, paradoxalement, comme membre de l'école espagnole de Paris. En effet, nous retrouvons dans son oeuvre les recherches du cubisme avec l'agilité de Picasso et la consistance de Braque, le colorisme urbain de Delaunay et même la délicatesse féminine de Marie Laurencin, étant passé par un réalisme vigoureux et en ayant assimilé aussi le lyrisme atmosphérique de Borès.

 

Capella a su lire ces influences de façon a créer les fondements d'une diction et d'une narration avec son accent particulier où les roses peuvent se combiner avec les ocres en toute naturalité, où s'établit une dialectique entre l'ombre et la figure, où l'épuration formelle ne résulte pas en une simplification formelle mais dans un dialogue discret et noble avec l'abstraction.

 

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